Carré cool qui souligne la nuque, dégradé qui fait l’allure légère, frange sauvage… Décryptage des coupes repérées sur les derniers défilés.
Au printemps, il faudra aussi compter sur des coiffures plus sophistiquées, comme ces bananes qui s’embourgeoisent chez Miu Miu ou Dolce & Gabbana, ces longueurs plaquées et séparées par une raie dessinée très basse sur le côté, chez Hermès ou Loewe, ou ces queues-de-cheval élégantes, simplement retenues par un serre-tête slim et minimaliste chez Jil Sander. Découvrez une sélection des coupes les plus emblématiques et les conseils du fondateur d’OLAB Paris, le coiffeur Olivier Lebrun.
La frange emmêlée vue chez Celine
Comment la porter : « Un peu abîmée, comme si on l’avait coupée soi-même, remarque le coiffeur Olivier Lebrun. Pour une fois, le coup de ciseau du coiffeur doit se voir. » La frange 2020 est surtout longue et descend impérativement sous les sourcils, jusqu’à effleurer le regard et le cacher par endroits. Ni trop nette, ni trop raide, encore moins figée, elle est un peu brute et suffisamment dense. Ainsi, elle offre tout de suite plus de caractère à une coiffure classique, mais permet surtout de rééquilibrer l’ovale du visage.
Le truc en plus : si elle n’est jamais vraiment coiffée, voire presque emmêlée pour appuyer l’effet rock, on l’épaissit davantage à l’aide d’une pâte qui permet de travailler les plis, de « plomber » un peu la ligne et d’éviter les épis.
Le carré boyish vu chez Givenchy
Comment le porter : suffisamment court pour qu’il dévoile la nuque et à peine dégradé, plus exactement piqueté sur les pointes, afin d’alléger l’épaisseur et souligner le mouvement.
Le truc en plus : « Pour le rendre encore plus facile à coiffer, on accentue la raie au milieu », précise Olivier Lebrun. Selon l’humeur, on balance une mèche sur le côté, on plaque les longueurs vers l’arrière à l’aide d’un gel à effet mouillé, on les défait avec un peu de mousse coiffante pour appuyer l’effet flou et spontané… Pour conserver l’effet de légèreté, on inverse donc la routine du séchage pour repulper la coiffure en décollant la racine avant les longueurs et les pointes.
L’ultradégradé vu chez Gucci
Comment le porter : avec une frange et des longueurs très effilées sur une base carrée. L’avantage ? Son côté adaptable, beaucoup moins contraignant qu’un vrai carré, qui supporte souvent mal la repousse des racines, et plus facile à transformer ou à attacher.
Le truc en plus : c’est le coiffeur qui fait ici tout le travail. « C’est une coupe « à défauts », insiste Olivier Lebrun. Pas compliquée du tout, elle se laisse vivre telle quelle, peu importent les accidents. Surtout, elle devient encore plus sexy quand elle a un peu vieilli et qu’elle affiche quelques épis spontanés ici et là. » On la veut donc forcément floue, en lui offrant une texture souple et presque « fouillis » et en accentuant les mèches rebelles à l’aide de formules qui donnent du volume en racines sans figer les longueurs. Si on ne cède pas aux surfs spray, dont la texture souvent trop mate peut tout plomber, on s’autorise, malgré tout, une pointe de brillance à l’aide d’une crème plus malléable.
Les boucles vaporeuses vues chez Chloé
Comment les porter : sur cheveux longs, elles sont bien souples et bien gonflées pour dessiner un effet mousseux, inspiré par le glamour hollywoodien des années 1940.
Le truc en plus : les rouleaux chauffants. « Indispensables pour gonfler les racines, dessiner les pointes et assouplir encore plus la coiffure, lui imprimer un mouvement plus rond », dixit Olivier Lebrun. C’est surtout une vraie alternative au brushing et un rituel moins fastidieux à faire soi-même. Il suffit de les faire chauffer quelques minutes, d’y enrouler de grosses mèches, de fixer et d’attendre que le tout refroidisse. « Pas besoin de tonnes de laque, on défait plutôt les boucles tête en bas pour rendre le cranté plus vaporeux et aérien, comme si la coiffure avait déjà vécu », note Olivier Lebrun.
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